Le
constat est inquiétant : certaines des solutions préconisées pour produire de
l'énergie 'propre' ont l'effet inverse. C'est ainsi que les biocarburants
contribuent en fait à l'augmentation des émissions de CO2.
Un
documentaire diffusé le 14 mai 2013 par la chaine ARTE s'appuit sur des
enquêtes menées aux quatre coins du monde montrant que certaines énergies
décriées comme telles ne sont pas vraiment vertes.
D’ici
à 2050, les fournisseurs d’électricité devront produire de l'énergie sans
émettre de dioxyde de carbone (CO2). L’éolien et le solaire font naître des
espoirs, alors qu'ils ne couvrent que 1 % de l’approvisionnement en énergie en
Europe. En revanche, l'industrie du biogaz se développe.
Seul
souci : "pour alimenter cette filière, il faut de la biomasse, matière
organique, qui, après transformation, produira de l'énergie". À l'origine,
celle-ci devait provenir des déchets agricoles. Mais, au final, les exploitants
préfèrent cultiver du maïs, et utilisent pour cela… du fioul. L'essence
consommée par les 7.500 centrales de biogaz allemandes par exemple génère 2,5
millions de tonnes de CO2 par an, des données qui n'entrent pas en compte dans
le bilan carbone de l'Union européenne.
Cette
céréale sert aussi de base aux biocarburants. En Europe, l’extension de sa
production se fait au détriment des parcelles en fourrage ou des tourbières qui
constituent d’importantes réserves de CO2. Au Brésil, elle provoque la
destruction de pans entiers de la forêt amazonienne, libérant au passage des
tonnes de gaz à effets de serre. En Europe, les centrales thermiques sont
censées remplacer le charbon par du bois, mais les résultats ne sont guère
probants. Partout, des multinationales régissent le marché de l’énergie.
Ce
documentaire donne la parole à des syndicalistes paysans, des experts, des
commissaires européens et des militants écologistes pour mieux décrypter
certaines collusions d’intérêt entre politiques et industriels.
Le
Parti de Gauche et Jean Luc MELENCHON prônent la planification comme méthode et
l'Ecosocialisme comme pierres angulaires à la conduite de la transition
énergétique.
Nous
ne croyons pas au capitalisme vert qui reste, par essence, sur un modèle
productiviste et de recherche du profit comme seul guide.
Les
idées du Front de Gauche font sourire ? Peut être, mais les mesures appliquées
aujourd'hui font pleurer. Il faut en changer, quel modèle alternatif le
capitalisme propose t-il ? Aucun !